UN REVE
Je suis parti de Bordeaux un certain matin du 11 septembre 2010 pour me rendre en Loire-Atlantique.
Un soir d’un dimanche 12 septembre 2010, je me suis réveillé à Paimboeuf (44).
J’ai fait un énorme rêve.
J’ai rêvé que la veille, je me suis retrouvé, flânant dans les rues de La Baule Je me trouvais sur cette belle avenue qu’est celle du Général de Gaulle. Celle-ci était bordée par une foule qui semblait attendre quelque chose quand soudain, il m’a semblé entendre au loin un son de musique. Qu’est ce que cela pouvait être? J’ai donc décidé d’attendre parmi le public, la musique semblant se rapprocher de nous.
Soudain, ce son de cette musique devenait plus précis et j’ai aperçu alors vêtu d’un costume blanc cassé un marching band. Il était précédé de six ravissantes jeunes filles. J’ai pu voir ainsi arriver l’excellent Showband de Saint Fulgent (85). Je m’étonnais alors qu’ensuite personne ne semblait vouloir repartir et j’ai à nouveau entendu de la musique au loin et j’ai compris alors qu’il devait s’agir d’un défilé.
J’étais aux anges quand j’ai vu arrivé les Gueules Sèches de Limoges (87) dans une tenue impeccable avec à leur boutonnière un pompon de marin. Leur joie de jouer a alors enflammé la rue.
Suivait ensuite le marching BF de Freyming Merlebach (57). Il semblait venir de très loin car sur leur pancarte était inscrit 57 qui devait être le numéro de leur département. J’entendais autour de moi justement l’émotion de certaines personnes contentes de voir que des gens venaient de si loin pour leur exprimer musicalement leur joie d’être parmi eux. Et cette joie leur était légitimement rendue par tous ces applaudissements pendant leur passage dans cette avenue.
Puis vint la batterie fanfare régionale du coin et du jour avec l’arrivée de la BF de la Côte Sauvage, dans un alignement qui porte bien son nom et avec des pantalons d’une blancheur telle que la neige toute fraîchement tombée n’aurait rien à envier. J’étais heureux de revoir Aéronef, Croqnotes, Eiffel ainsi que Fabien Bataille.
Il y avait de nombreuses personnes habillées d’un tee shirt bleu ciel. Qui pouvait elle être ? Des personnes qui devaient certainement à s’affairer au bon déroulement de ce défilé. Et c’était bien cela.
Que ce rêve était merveilleux, pourvu qu’il ne s’arrête pas et il ne s’arrêta pas.
Au loin, vêtus de jaune et vert, je me suis dit « Tiens, bizarre, les Canaris défilent maintenant dans les rue… ! » Et non, ce n’était pas les joueurs du FC Nantes (44) que je voyais s’approcher de moi, mais bien en chair et en os les musiciens du marching band Les Sans Pistons de Eloyes (88). Ils ont rapidement conquis le cœur des spectateurs par leur parade de rue, et également celui des habitants de Loire Atlantique par la couleur de leur tenue qui rappelait celle des Canaris Nantais.
Le clou du défilé venait de la Banda Tékila venue d’Angers (49) qui a fini par mettre le feu dans cette rue de La Baule interprétant des morceaux très connus et qui semblait ne plus pouvoir s’arrêter.
Puis j’ai suivi les Sans Pistons sur le front de mer et j’ai été à la fois impressionné et surtout ému lorsqu’ils ont décidé de prendre cette photo sur la place face à l’Océan et de jouer sur le sable. Cela va paraître certainement banal à certains, mais cela m’a fait quelque chose au cœur, je ne saurais expliquer vraiment quoi, surement la joie qu’ils exprimaient d’être sur cette plage et l’ambiance de leur groupe que j’ai fortement ressenti.
Etant en Loire-Atlantique, je ne pouvais pas y venir sans manger une galette et une crêpe accompagnées par la traditionnelle bolée de cidre le soir, Bretagne oblige, car contrairement à ce que pensent certains, et c’est leur droit, pour moi, la Loire-Atlantique est toujours en Bretagne, mais c’est une autre histoire.
Puis, je me suis senti transporté le soir à Escoublac.
Il faisait déjà presque noir. Du monde attendait assis devant cette église éclairée de jeu de couleurs. S’y trouvait parmi toutes ces personnes Michel ROBERT, toujours présent lors de ces manifestations. Notre nuit a été illuminée et égayée pendant trois heures par ces formations plus belles les unes que les autres.
Le lendemain, j’ai cru me retrouver sur la place du marché qu’animait d’une main de maître les Gueules Sèches de Limoges. J’ai entendu une personne dire : « Tu te rends compte, nous sommes venus au marché pour faire nos emplettes et nous nous sommes retrouvés entrain de danser ».
Ce beau rêve semblait s’éterniser car l’après-midi sur ce beau cadre qu’est cet hippodrome, se produisaient à nouveau toutes les formations déjà vues la veille.
Nous avons d’abord vu entrer sur ce terrain les Sans Pistons d’Eloyes. Quoi de mieux pour débuter ce festival. Puis vint les Gueules Sèches qui ont déjà commencé à chauffer ce public qui n’attendait que cela, avec un pot pourri commençant par le célèbre When the saints go marching in de Louis Amstrong, dans une grande tribune entièrement remplie sans compter les gens qui étaient debout.
Que dire alors quand la Tékila Banda fit son entrée si ce n’est un tollé d’applaudissements.
"Tiens, une formation qui n’était pas là hier, n’aurais-je pas tout vu ? » Et oui, je voyais bien arriver Le Bagad "Kevrenn Alré" d'Auray (56). Eux aussi on eut droit à un accueil chaleureux. Ils étaient en quelque sorte chez eux.
Une deuxième société absente hier encore, mais où cela va-t-il s’arrêter ? Voilà donc une deuxième batterie fanfare régionale, une BF que j’adore car il s’agit de la Saint Vincent de Saint Vincent des Landes (44) accompagnée de leurs belles majorettes suivi du Marching Band de Freyming Merlebach avec leurs vestes rouges, comme celles de la St Vincent.
Moi qui adore le tambour étais comblé par la venue de Pat Cool de Fougères (35). Ce n’était pas sans me rappeler un certain National qui s’est déroulé à St Nazaire (44) en 1997. Bravo à eux aussi. Puis suivait toujours dans un alignement impeccable la batterie fanfare de la Côte Sauvage.
Le Showband de Saint Fulgent clôturait d’une manière que chacun peut imaginer cette présentation des formations présentes.
Puis, à tour de rôle, chaque société nous montra ce qu’elle savait faire de mieux à commencer par Freyming. A la fin de leur évolution, je ne voulais pas manquer de rencontrer certains de leurs forumeurs. Sans savoir à qui j’avais à faire, en m’adressant à lui, j’ai tout de suite pensé que je parlais à quelqu’un de très sympathique et avenant, sans aucune fierté, prêt à répondre à ce qui pouvait lui être demandé par le public. Je n’écris pas cela parce que c’est facile de le faire et non par complaisance, mais parce que c’est ce que j’ai ressenti devant cette personne que je ne connaissais pas encore. Et oui, il s’agissait bien de M57. J’étais intérieurement heureux de le rencontrer. J’aurais aimé pouvoir lui parler plus longuement mais l’éloignement n’a pas rendu cette volonté possible. On devait se revoir avant leur départ, mais je ne voulais pas manqué l’évolution des Sans Pistons et je suis sur qu’il le comprendra. Heureux également de faire la connaissance de PHILCHOUCHOU.
J’ai donc vu ensuite l’évolution des Sans Pistons avec leur entrée en scène en sifflant En passant par la Lorraine. Très originale comme entrée. Comme pour Freyming, je ne voulais pas manquer d’y rencontrer les forumeurs de cette société. Et bien, bizarrement, et c’est franchement bien de voir cela, j’ai fait la connaissance SS88 et j’ai ressenti la même impression que j’ai eu 20 minutes en rencontrant M57. Bravo messieurs pour votre simplicité et amabilité. J’ai beaucoup apprécié le pot de céréales que m’a offert KIKI 88. J’aurais bien aimé le le lui remettre, mais le temps passant si vite, ce sera pour la prochaine occasion. Il y en aura une, j’en suis convaincu maintenant.
Puis tout au long de l’après-midi, se sont succédés sur le terrain toutes ces BF, Bagad, Harmonie, Banda…
Le moment que tout le monde semblait attendre, la finale sonnée par le magistral RSF de St Fulgent. Une finale de rêve, grandiose.
Pendant ces deux jours, j’ai pu constater une organisation remarquable, tant le samedi soir que le dimanche après-midi. Un time in parfait, des enchaînements rapides, pas de temps t’attente, pas de bla bla inutile. Bref, là aussi, un grand bravo pour cette municipalité de La Baule, du comité des fêtes et organisateurs des communes de La Baule et Escoublac.
On nous a promis qu’ils remettraient le couvert en 2012. Espérons qu’ils pourront le faire.
En me réveillant le soir à Paimboeuf, se trouvait à mes côtés un camescope. J’ai voulu voir ce qu’il y avait dessus. Et bien, j’en ai rêvé un jour, SONY l’a fait (tiens, c’est la marque de ce camescope). J’ai pu revoir en image tout ce que je vous ai résumé ci-dessus et me suis aperçu alors que ce n’était pas un rêve, mais une réalité.
J’ai voulu vous résumer ainsi ce que j’ai personnellement ressenti.
Je l’ai fait pour vous démontrer, vous musiciens que si vous ne jouez pas pour vous, mais pour le public, c’est forcément gagné d’avance. Et c’est ce que vous avez tous su savoir faire ce week end. La seule et unique preuve, la participation plus qu’active du public qui s’est enflammé à chaque occasion, et c’est une très belle récompense qu’il vous a rendue par leurs applaudissements incessants, du moins c’est ce que je pense.
D’autre part, je l’ai fait pour vous, musiciens et forumeurs qui n’avez pas eu la chance d’être parmi nous afin de partager avec vous ce merveilleux moment.
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